Allocution du Président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC) à la clôture de la 1ère Session Ordinaire au titre de l’année 2023.

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  • Monsieur le Vice-président de l’Assemblée Nationale ;
  • Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
  • Monsieur le Ministre chargé des Relations avec les Institutions ;
  • Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
  • Mesdames et Messieurs les Vice-présidents du CESOC ;
  • Honorables Députés Nationaux ;
  • Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
  • Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey ;
  • Honorable député-Maire, Président du Conseil de Ville de Niamey ;
  • Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales et Agences de Coopération ;
  • Mesdames et Messieurs les Conseillers de la République ;
  • Honorables Chefs Traditionnels ;
  • Respectables Chefs Religieux ;
  • Mesdames et Messieurs les Responsables des forces de Défense et de Sécurité
  • Mesdames et Messieurs les représentants des ONG et Organisations de la Société Civile
  • Distingués invités à vos titres, grades et qualités 

Mesdames, Messieurs !

Je commencerai mes propos par rendre grâce à ALLAH le Tout-Puissant, le Tout-Miséricordieux, de nous avoir permis de tenir notre première session ordinaire au titre de l’année 2023, dans un climat de confiance, de sérénité, d’assiduité et avec le sentiment légitime, de devoir accompli.  

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs, chers conseillers !

Il est fort agréable de constater, comme à la tradition, que les résultats auxquels vous êtes parvenus à l’issus des présentes assises, constituent la preuve tangible, que le CESOC est un creuset de réflexion et d’analyses approfondies, non seulement sur des questions touchant le quotidien de nos concitoyens, mais également sur la pertinence, la cohérence et l’efficience de nos politiques publics.  

En effet, quinze jours durant, nous avons eu à échanger sur des questions d’actualité, comme la politique de la production agricole et animale, en lien avec la création des Pôles agro-industriels régionaux, la qualité  de l’enseignement supérieur en lien avec l’offre de l’emploi et l’apport de notre culture en faveur de la paix et de la cohésion sociale.

Nous avons à cette occasion, eu l’opportunité d’entendre et échanger, avec les ministres et les personnalités en charge de ces domaines. Leurs présentations, ont permis aux conseillers de la république, de se forger leurs propres opinions sur ces questions.

Je tiens en votre nom, à tous ! à les remercier pour leur disponibilité et la qualité des exposés présentés au Conseil.

Après les auditions des Ministères, les acteurs de la société civile et d’autres organisations ont passé, tour à tour, au niveau de chaque commission pour prolonger le débat, afin de recueillir les préoccupations, les besoins et les attentes de chaque composante de la société, sur les thèmes inscrits au débats de cette session.

Mesdames et Messieurs !

Le thème relatif aux enjeux et défis de l’opérationnalisation des pôles agro-industriels régionaux, a fait l’objet de débats passionnés et constructifs.

Un projet de grande envergure auquel tient particulièrement le Président de la République Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Mohamed Bazoum et dont la pertinence, vous le savez tous, n’est point à démontrer.

Pourvoyeur d’emploi et de création des richesses, le projet de création des Pôles agroindustriels régionaux, est tout simplement révolutionnaire !

Pour autant, et comme l’ont si bien souligné, les différents intervenants, pour transformer il faut avoir un excédent de production. C’est là, un principe de base !

Le Niger regorge d’importantes potentialités dans ce domaine qui font que, l’agriculture et l’élevage doivent être les piliers de notre économie. Même les facteurs limitants, que sont la terre -l’eau, le soleil, la main d’œuvre et le savoir-faire, ne le sont véritablement pas, pour notre pays.

Les métiers de l’agriculteur et de l’éleveur, qui sont sous d’autres cieux, porteurs de richesse et de bonheur, sont devenus chez nous, des métiers considérés appauvrissants et répulsifs.

Comment en sommes-nous arrivés à ce que, ces vrais détenteurs des capitaux productifs de nos terroirs, soient perçus ainsi, si ce n’est, une question de gestion devenue inappropriée, pour notre époque et pour les exigences du moment.

Malheureusement, Il arrive souvent que des pratiques s’érigent puissamment, en réalité irréversible. Le sort est ainsi jeté et l’opinion se referme sur des non-vérités, qui deviennent évidence.  

Mesdames et Messieurs ! C’est à juste titre, que nous sommes en droit de nous poser des questions de fonds.

C’est pourquoi, nous avons plus que jamais besoin d’homes et de femmes et surtout des jeunes formés et aptes à s’investir dans les métiers de l’agriculture et l’élevage.

En plus de l’agriculture familiale indispensable pour notre alimentation, nous devons développer une production agricole et animale à plus grande échelle, et des industries agro-alimentaires, porteuses de travail et de richesse.

C’est la seule formule, qui créera l’indépendance de notre pays et redonnera aux nigériens la fierté et la joie de vivre.

La création des pôles agro- industriels dans les régions, inscrits dans le programme du Président de la République Chef de l’Etat, est en cela une opportunité, pour notre jeunesse et pour notre tissu économique. 

En la matière, de manière spécifique, notre pays regorge d’importantes quantités d’eau, assez des terres cultivables, de la main d’œuvre disponibles et des connaissances techniques très appréciables.

Il y a là donc, tous les atouts, pour que la production agricole et animale, soient accrues, pour que l’agro-industrialisation de notre pays se réalise.

Mesdames et Messieurs !

La seconde thématique phare de cette session, aura été sans doute, celle relative à la qualité de l’enseignement supérieur publique et privé au Niger.

C’est là une question fondamentale, car il s’agit de la formation des hommes et des femmes, pour l’avenir du Niger.

La multiplication des instituts supérieures de formation dans notre pays, est symptomatique d’un domaine dynamique à plus d’un titre, celui-ci nécessite un encadrement rigoureux de l’état.

Nous devons adapté les filières de formations aux besoins du pays ; nous devons protéger nos diplômes avec plus de suivi des curricula des écoles, de la qualité et de la disponibilité des enseignants aussi bien dans le secteur public que privé.

Aussi, la multiplication exagérée des filières de formations au Niger doit nous interpeler, l’Etat doit imposer des règles claires aux établissements de formation, pour le respect strict, des normes en la matière.

Le Président de la République Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Mohamed Bazoum disait à juste titre, je cite « Je veux pour ce secteur des établissements bien conçus, des établissements qui marchent. Soyons millimétrés, rationnalisons : moins d’établissements, moins de formation, mais des établissements et des formations de qualité, utiles et rentables, je vous place devant vos responsabilités », fin de citation.

S’agissant des universités publiques régionales, dont la concrétisation est fort à saluer, nous devons veiller à ce que les domaines respectifs pour lesquels elles sont créées, soient strictement respectés. Il y va de leur performance et de leur crédibilité.

Il est plus que nécessaire, qu’elles soient équipées dans leurs domaines de compétence respectifs, mais aussi et surtout, avoir un personnel permanent et qualifié.

Il en est de même, pour les unités de recherche qui doivent être coordonnées à travers un centre unique.

En outre, il me plait de souligner avec satisfaction, l’organisation des examens de Baccalauréat dans la tranche définie par la directive de l’UEMOA, portant instauration d’une période unique, de la tenue du baccalauréat, dans les états membres de l’Union.

Je me dois également de saluer les efforts constants et soutenus de l’Etat, à travers divers mécanismes, pour organiser des examens propres dans notre pays. 

Distingués Invités, Mesdames et messieurs, chers conseillers !

La question de la sécurité reste encore préoccupante dans notre espace du Sahel. Les efforts et les moyens mis en œuvre pour endiguer ce fléau, sont considérables.

Pour autant, le combat ne se sera pas que militaire. La culture et le social ont un rôle de premier plan à jouer. C’est donc en cela que le thème ‘’contribution de la société civile et des acteurs culturels dans la promotion de la paix de la sécurité et de la cohésion’’ demeure pertinent et opportun pour être inscrit à la présente session.

La force de notre culture, le brassage de nos communautés et les liens de cousinage, sont autant d’éléments qui contribuent à la consolidation de l’unité nationale. Les actes barbares commis çà et là, par des jeunes drogués sans repère ni projet, ne sont qu’un cauchemar conjoncturel.

Les évènements culturels organisés à travers le pays sont pourvoyeurs de paix et de cohésion sociale. Nous devons les entretenir et les multiplier, tout en songeant à la création et l’institutionnalisation d’un festival international de la culture au Niger, afin de promouvoir d’avantage la paix et le tourisme, dans notre pays.

Mesdames et Messieurs ! 

Les discussions tenues lors de cette session, sur tous les thèmes abordés, ont souligné la persistances des tares sociales qui nous assaillent et qui compromettent les efforts du développement économique et social de notre pays. D’où la nécessité d’une implication forte du CESOC.

Les mauvaises pratiques sociales, des perceptions qui découlent des interprétations de la religion et de la déviation culturelle, constituent à n’en point douter, des défis que nous devons courageusement affronter.

 C’est pourquoi, des pesanteurs sociales exercent sans répit, une forte pression sur notre système éducatif et particulièrement sur l’encadrement de notre jeunesse.

Il s’agit en l’occurrence du problème de l’éducation sous toutes ses formes, du travail, du phénomène de la mendicité, de la question de l’habitat rural, de l’insalubrité criarde dans nos centres urbains et plus globalement de la qualité de vie.

Par conséquent, nous devons travailler à un consensus national, sur des questions touchant à la citoyenneté responsable, à nos cultures et traditions, pour un véritable changement de comportement et de mentalité.  

Distingués invités, Mesdames et Messieurs les Conseillers de la République !

Voilà en quelques mots, ce qui a transpiré dans nos échanges, durant cette 1ière Session Ordinaire de notre mandature. Ce sont là des idées fortes, que nous nous ferons le devoir d’approfondir en intersession, avec l’organisation de consultations des acteurs, dans chacun de ces domaines.

En effet, comme l’a dit le Président de la République chef de l’état son excellence Mohamed Bazoum lors de son discours à la session inaugurale de notre mandature je cite « Ainsi, la vie des institutions prend forme et qualité dans cette vitalité et ces échanges permanents avec celles et ceux qui donnent sens et vérité à votre travail et à votre Conseil. Car, ne l’oublions pas, la vocation du CESOC est de viser à l’amélioration de la vie économique, sociale et culturelle, de notre peuple. Fin de citation.

Mesdames et Messieurs !

Je vaudrais à la fin de cette 1ière Session Ordinaire de notre mandature, m’adresser à tous les collègues Conseillers de la République, qui pendant ces quinze jours, se sont acquittés de leur devoir en examinant avec assiduité et clairvoyance, toutes les thématiques qui ont été mises en débat.

A nos honorables chefs traditionnels qui nous ont travaillé durant cette session avec assiduité, sagesse et courtoisie, j’exprime ma reconnaissance et ma profonde gratitude.

Aux commissions permanentes du CESOC, je voudrais vous  dire un grand merci pour votre disponibilité et votre attachement au travail bien fait.

Aux membres du bureau du CESOC, je témoigne ma totale satisfaction. Vous avez su préparer avec efficacité et pragmatisme la présente session.

Distingués invités, Mesdames et messieurs !

Pour terminer, je remercie le personnel du secrétariat permanent et de mon cabinet, pour son accompagnement durant les présentes assises. Qu’ils trouvent ici, au nom du bureau et à mon nom propre, toutes mes félicitions et mes encouragements.

A la presse publique et privé qui a efficacement couvert nos travaux, à l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences qui a permis l’organisation de nos assises dans des conditions des plus agréables, aux agents de sécurité qui ont veillé sur notre session, je vous dis merci du fond du cœur. Merci aux hôtesses, qui n’ont pas failli à leur mission. 

En vous souhaitant un bon retour et bonne fête de l’Aid Al Kabir, dans vos familles respectives,

Je déclare close la 1ière Session Ordinaire du Conseil Economique Social et Culturel au titre de l’année 2023.

Je vous remercie !

  Vendredi 23 juin 2023

Palais des Congrès de Niamey

Malam Ligari Mairou, Président du CESOC

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