PROJET DE COMPTE RENDU DE LA JOURNEE DU MARDI 26 OCTOBRE 2021

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Le mardi 26 octobre 2021 se sont déroulés, dans la salle des banquets du Centre International de Conférences MAHATMA GANDHI, les travaux de la deuxième journée de la deuxième session ordinaire du CESOC, sous la présidence de Monsieur Malam Ligari Mairou, Président de ladite institution. 

Après la Fatiha, dite par l’honorable Lamido Hamadou Moumouni, le Président a demandé à Monsieur Mano Dodo, Rapporteur du bureau du CESOC de procéder à l’appel nominal des Conseillers.

Cet appel a permis de relever 56 conseillers présents et 35 conseillers absents dont 16 excusés.

Ensuite, le Président du CESOC a rappelé l’ordre du jour qui se résume comme suit :

  1. 1- Examen et adoption du projet de compte rendu de la journée du 25 octobre 2021;
  2. 2- L’Actionnariat populaire au Niger : Quelles opportunités pour le financement du secteur privé?

Abordant le premier point de l’ordre du jour, le Président a invité le Rapporteur à donner lecture du projet de compte rendu de la séance du lundi 25 octobre 2021. Après examen par les Conseillers, ledit projet a été adopté sous réserve de la prise en compte des amendements apportés.

Pour édifier les Conseillers sur le deuxième point inscrit à l’ordre du jour, le CESOC a fait appel à un groupe de spécialistes composé de :

  • - Dr Edoh Kossi Amenounve, Directeur Général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières d’Abidjan (BRVM-Côte d’ivoire) ;
  • - Djibrilla Beidari Touré, Directeur Général de la Société de Gestion et d’Intermédiation (SGI) du Niger ;
  • - Babacar Cissé, Directeur Général Synergy Investments Niger SA ;
  • - Ibrahima Djibo, Directeur Général de la société SINERGI.

En introduction à ce panel, le Président du CESOC a remercié les experts pour leur volonté d’accompagner le CESOC. Il a ensuite donné la parole à M. Moumouni Moussa Bana, Président de la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF), pour décliner les raisons qui ont motivé le CESOC à inscrire ce thème à l’agenda de la présente session.

Après cette brève introduction, la parole a été donnée au premier paneliste, Dr Edoh Kossi Amenounve, Directeur Général de la BRVM pour sa communication.

Dans son exposé, il a d’abord fait un bref rappel de l’évolution politique et économique des pays de la sous-région avant de faire remarquer à l’assistance que, malgré son sous-sol très riche et sa population fortement jeune, l’Afrique reste toujours pauvre contrairement à certains pays asiatiques ne disposant d’aucune ressource minière qui sont devenus très riches. Pour sortir de ce contraste, il propose aux pays africains de faire accompagner la démocratie politique par la démocratie économique à travers la liberté d’entreprendre, l’égalité d’accès aux services et marchés publics et le partage des richesses créées. Il justifie cette proposition en disant que « plus les opérateurs ont la liberté d’entreprendre, plus ils contribuent à la création des richesses ».

Pour mettre en œuvre cette démocratie économique, les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont opté pour l’Actionnariat populaire à travers la création en 1996 de la BRVM.

La communication du deuxième paneliste, M. Djibrilla Beidari Touré, a porté sur :

  • - La définition de l’Actionnariat populaire ;
  • - Les acteurs intervenants dans l’Actionnariat populaire ;
  • - Le processus de mise en place de l’Actionnariat populaire ;
  • - Les avantages de l’Actionnariat populaire ;
  • - Les opportunités qu’offre l’Actionnariat populaire au secteur privé.

A la fin de son exposé, Il a demandé au CESOC d’étudier les possibilités de moderniser l’actionnariat au Niger.

Le troisième paneliste, M. Babacar Cissé, Directeur Général SINERGI INVESTMENT NIGER SA a fait son exposé sur le cas spécifique de la Société de Télécommunication Sénégalaise (SONATEL). Après un bref historique du mécanisme qui a conduit à la création et à la cotation de la SONATEL à la BRVM, il a relevé les impacts de l’actionnariat populaire sur les parties prenantes. Il a enfin souhaité que Niger Télécom mette aussi l’accent sur l’actionnariat populaire.

Enfin, le quatrième panéliste, M. Ibrahima Djibo, Directeur Général de la SINERGI SA a axé son intervention sur :

  • - Les opportunités que présente SINERGI en tant que Fonds d’investissement en capital et d’impacts ;
  • - Les avantages du financement suivant le modèle de SINERGI ;
  • - Les actions préalables pour la mise en œuvre d’un fonds d’investissement type SINERGI ;
  • - Les difficultés et freins de la mise en œuvre du modèle d’actionnariat type SINERGI.

Au terme de ces différents exposés, la séance a été suspendue à 13 heures 26 minutes.

A la reprise à 14 heures 43 minutes, le Président du CESOC a fait une synthèse des exposés avant de donner la parole aux Conseillers pour leurs éventuelles contributions et questions.

Contributions

  • - Revoir le cadre juridique, fiscal et douanier pour qu’il soit propice aux investissements ;
  • - Faire un lobbying auprès des opérateurs économiques en vue de promouvoir l’actionnariat populaire;
  • - Sensibiliser la jeune génération à travers la chambre de commerce pour s’intéresser à l’actionnariat populaire ;
  • - Amener les entreprises nigériennes à ouvrir leurs capitaux au public ;
  • - Mener une campagne de sensibilisation sur l’actionnariat auprès des groupements féminins, les Comités de Gestion des Etablissements Scolaires (COGES) et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).

Questions

  1. 1- Pourquoi au Niger seule la BOA est cotée en bourse ?
  2. 2- Pourquoi ne pas parler des inconvénients de la privatisation et de son échec dans certains cas ?
  3. 3- Que pensez-vous du retrait de l’Etat dans le financement des secteurs sociaux ?
  4. 4- L’actionnariat populaire peut-il être une alternative à la privatisation de certaines sociétés de souveraineté ?
  5. 5- Le cadre juridique actuel offre-t-il suffisamment d’opportunités aux fonctionnaires dans la cadre de l’actionnariat populaire ?
  6. 6- Quels sont les critères pour qu’une entreprise soit cotée en bourse ?
  7. 7- Quelles sont les conditions pour qu’une société s’ouvre aux actionnaires publiques ?
  8. 8- Quelles sont les actions entreprises pour amener les citoyens à connaître l’actionnariat populaire ?

Réponses

  • - Les trois sources d’alimentation de la bourse sont la privatisation, l’admission volontaire et la sortie de fonds. La BOA Niger a opté pour une admission volontaire. Cependant, il existe une vingtaine d’entreprises privatisables ou privées qui peuvent être cotées en bourse.
  • - Toutes les privatisations faites à travers la BRVM ont réussi. L’échec de la privatisation est dû au non-respect des règles de privatisation ;
  • - Dans certains pays pour protéger l’économie, l’Etat impose aux banques et compagnies d’assurances d’être cotées en bourse ;
  • - Les investissements en bourse constituent les meilleurs placements ;
  • - Au lieu de parler d’inconvénients, mieux vaut parler de freins de l’actionnariat populaire qui sont entre autres le manque de culture financière, et le faible taux de bancarisation des actionnaires ;
  • - Chaque année, un séminaire gouvernemental de sensibilisation est organisé sur l’actionnariat populaire. Les sociétés privées doivent s’ouvrir au public pour l’actionnariat comme fut le cas de la SEEN ;
  • - Les difficultés économiques ont conduit les Etats à s’ouvrir aux privés pour prendre en charge les besoins croissants en éducation et en santé de leurs populations.

Au terme de ce panel, le Président du CESOC a remercié les conférenciers  et les a rassuré sur la détermination du CESOC à s’investir pour un actionnariat populaire réussi avant de procéder à la signature d’un protocole d’accord entre le CESOC et la BRVM.

Avant de lever la séance à 16 heures 47 minutes, le Président a rappelé que la prochaine séance plénière aura lieu le mercredi 27 octobre 2021, à partir de 9 heures.

 

Le Rapporteur
M. Mano Dodo

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