PROBLEMATIQUE DE L’HABITAT RURAL AU NIGER.

Presentation DICAB

 

Présenté par: M. Youssouf Maha

Directeur de Cabinet du Président du CESOC

ETAT DES LIEUX RAPIDE SELON

LE RECENSEMENT DE 2012

Le recensement général de la population et de l’habitat de 2012, a fait l’analyse des caractéristiques de l’habitat et le cadre de vie des populations. Cette analyse a fait ressortir les traits particuliers des habitations nigériennes ainsi que le niveau de possession de certains biens vitaux pour la vie courante.

« Il ressort de cette étude que la majorité des populations nigériennes vivent confinées dans une pièce ou au maximum deux pièces. L’étude révèle également que les conditions de vie des populations en termes de promiscuité de vie quotidienne sont identiques aussi bien en milieux urbain que  rural et aussi dans toutes les régions du pays.

Les principaux matériaux de construction, la nature du toit et celle du sol sont dominés par le banco au niveau national et en milieu  urbain. En milieu  rural, la paille est plus fréquemment utilisée que le banco ».

Repartition

Plus de 94% des ruraux vivent dans des conditions de logements sommaires et précaires ne pouvant résister aux intempéries (orages, inondations, feux notamment).

Cadre de vie

En milieu rural, force est de constater que l’habitat rural présente de nombreuses insuffisances tant au niveau des infrastructures qu’au niveau du cadre de vie c’est-à-dire le niveau d’aménagement et d’équipement des zones d’habitation.

PROBLEMATIQUE

Le recensement général de la population et de l’habitat de 2012, a fait l’analyse des caractéristiques de l’habitat et le cadre de vie des populations. Cette analyse a fait ressortir les traits particuliers des habitations nigériennes ainsi que le niveau de possession de certains biens vitaux pour la vie courante.

Plus de 94% des ruraux vivent dans des conditions de logements sommaires et précaires ne pouvant résister aux intempéries (orages, inondations, feux notamment).

Cadre de vie encore

En milieu rural, force est de constater que l’habitat rural présente de nombreuses insuffisances tant au niveau des infrastructures qu’au niveau du cadre de vie c’est-à-dire le niveau d’aménagement et d’équipement des zones d’habitation.

Caracteristiques

PROBLEMATIQUE

Depuis 2012, le scénario tendanciel de l’habitat rural et urbain se poursuit en l’absence d’une politique vigoureuse et spécifique concernant l’habitat rural au Niger. La dynamique de cette population rurale, à croissance démographique fulgurante, engendre un accroissement exponentiel de ses besoins entre autres : l’accès à un logement décent qui garantit son bien-être mais aussi un accès au niveau du territoire aux services de base et à l’emploi, moyennant la mise en place des projets structurants capables de créer de la richesse au niveau local et régional.

Toutefois, en l’absence d’une politique publique intégrée dans le domaine de l’habitat rural on assiste à un développement rapide des habitats ruraux lesquels ne sont pas liés à un schéma ou plan quelconque d’aménagement foncier conséquent (en dehors des épicentres des chefs-lieux de communes rurales), d’où un développement en quinconce des logement, avec un taux de dispersion élevé sans oublier que de nombreux sites sont non appropriés car se situant dans des lits majeurs de cours d’eau. Tout ceci engendre pour les équiper une infrastructure plus coûteuse (l’électrification, l’adduction d’eau potable, assainissement, stations d’épuration…), mais aussi plus de temps en matière d’études et d’exécution.

Ainsi tout comme dans d’autres pays africains, « l’absence de politique en matière d’habitat rural a favorisé une croissance tendancielle non maitrisée des centres ruraux émergents et des habitats groupés, qui au lieu de constituer une opportunité de regroupement réussie de la population afin de bénéficier à moindre coût des services de l’Etat et des possibilités de développement, se sont transformés en véritable défi social, économique et sécuritaire où les problèmes se compliquent et deviennent plus graves à cause du manque de planification anticipée, d’infrastructures de base adaptées et de système de gouvernance adéquat ».

Au regard de ce tableau peu reluisant de l’habitat rural au Niger, nous ne pouvons pas perdre de vue la question du climat qui a un impact considérable sur ces question.

Deux phénomènes majeurs doivent retenir notre attention. Il s’agit de la mobilité climatique (déplacement  des populations pastorales vers des zones sédentaires, déplacement des populations sédentaires rurales vers des centres urbains du fait de la sècheresse etc ) et de la précarité de plus en plus prononcée des habitations rurales et urbaines faces au dérèglement climatique.

C’est pourquoi, dans notre démarche sur ce sujet, nous devons mener des réflexions sur la question de l’habitat rural en lien avec la question du climat.

En effet, le dérèglement climatique se traduit entre autre chez nous par une très mauvaise répartition des précipitations  dans le temps et dans l’espace. Des très grandes quantités d’eau qui tombent en peu de temps et créent un nombre toujours grandissant des sinistrés. Des habitations sont emportées ou effondrées et le capital productif souvent réduit à néant.

Aussi, devons-nous garder à l’esprit  que les prévisions météorologiques estiment une augmentation de 2 degrés la température de la planète à l’horizon 2050. Ceci induira une adaptation obligatoire de notre habitat.

Face a cette évolution de plus en plus pernicieuse, la communauté internationale inventé des termes mis au gout du jour et qui doivent guider nos démarches à cette évolution de plus en plus pernicieuse,  la communauté internationale arches en matière de recherche de bienêtre de nos populations.

Ce bien être passe en priorité par l’excès de tous à un habitat décent et  sécurisé.

Il est donc important de comprendre les nouveaux concepts qui sont aujourd’hui d’actualité et qui sont des mots clés dans  les dispositifs institutionnels des projets liés au climat. Il s’agit entre autres de :

  • - Urgence climatique : elle est perçue dans le contexte de ce plaidoyer comme une situation alarmante générée par les effets du changement climatique qui sont ressentis de manière disproportionnée dans les pays africains dont ils n’en sont pas historiquement responsables. Cette situation accroît le risque sécuritaire et celui du sous-développement au niveau du continent avec des implications qui n’épargneront pas plusieurs pays du Nord.
  • - Justice climatique : si l’urgence climatique exige le passage à une décarbonisation des modèles de développement, notamment dans les pays gros émetteurs des gaz à effets de serre (GES), elle implique pour les pays africains, dont les émissions sont très faibles, de réaliser des investissements conséquents dans leur résilience climatique via des politiques d’adaptation robustes et efficaces. Cela implique une forte solidarité Nord-Sud pour permettre ce processus transformateur dont le coût financier n’est pas actuellement à la portée de la majorité des pays africains.
  • - Résilience climatique et adaptation : le changement climatique est une réalité en Afrique affectant déjà plusieurs écosystèmes et des millions de personnes, notamment les plus vulnérables vivant dans la pauvreté. En augmentant les évènements météorologiques extrêmes et en accélérant la dégradation environnementale, le changement climatique accroît les risques d’insécurité humaine et multiplie les menaces d’instabilité et de conflits. Le changement climatique agit également comme un amplificateur des inégalités et des injustices, notamment parmi les groupes vulnérables pris dans le cercle vicieux de la vulnérabilité sociale et environnementale.
  • De ce fait, toute action en matière de résilience doit se  focaliser sur l’adaptation des secteurs sensibles au changement climatique à différents niveaux – notamment l’agriculture, le tourisme, l’énergie et l’eau – pour renforcer la sécurité humaine et énergétique de l’Afrique ainsi que les zones et les infrastructures urbaines. L’adaptation des écosystèmes est aussi vitale pour le développement et pour faciliter l’avènement d’une économie verte dans le continent.

  • - Développement durable : le développement durable est une notion qui ouvre une toute nouvelle perspective dans la manière d’aborder le développement. Dans le contexte africain, et pour plus d’effectivité, le développement durable doit être compris comme un agencement hiérarchisé des pôles économie, environnement et société où le développement social est envisagé comme un objectif, l’économie comme un moyen et l’intégrité de l’environnement comme une condition, l’équité étant à la fois un moyen, une condition et une fin du développement durable. On adopte ici une approche du développement priorisant l’humain dans une optique d’équilibre environnemental.

LES ACTIONS ENVISAGEES

Face à cette situation d’urgence, et au retard enregistré en matière d’élaboration d’une vision et d’une stratégie de la part des pouvoirs publics, le CESOC s’auto saisit de cette question cruciale qui concerne la vie d’une majorité de la population du pays et tenant compte de la prospective en matière de développement socio-économique d’un Niger émergent, économiquement et  touristiquement.

Cette  contribution du CESOC au présent atelier se fait en prélude à l’étude qui sera menée dans ce sens avec tous les acteurs institutionnels et territoriaux dont le monde rural dans toutes ses composantes et avec le soutien de l’Etat et de nos partenaires. ...

Objectif général de l’étude

Contribution à l’amélioration d’un cadre de vie décent pour les populations rurales pauvres avec des habitats ruraux salubres et durables adaptés au changement climatique. 

Objectif stratégique

Doter le Niger d’une politique et d’une stratégie opérationnelle de l’habitat rural dans un contexte de changement climatique.

Ceci va nécessiter :

De faire

 

* De mobiliser des professionnels de la construction et de l’architecture dans la recherche de solutions techniques visant la création de modèles innovants d’habitats durables moins consommatrices des ressources végétales (limiter la surexploitation des ressources végétales) et adaptées à chaque entité territoriale et à son patrimoine historique, culturel  et artistique en matière de construction et d’organisation de l’habitat.

Sur le plan du climat et de ses conséquences sur le quotidien des populations Nigérienne le CESOC en partenariat avec des faitières va mener des deep dives qui consisteront à :

*  réaliser des projections de mobilité climatique

* analyser les implications de cette mobilité climatique au niveau national et sous régional

*  identifier les hotspots

proposer des pistes d’action face à la migration et aux déplacements forcés par le Changement Climatique  en Afrique

Ce projet pilote sur le changement climatique en Afrique concernera trois pays à savoir le Niger, le Maroc et la cote d’Ivoire.

* Voilà donc mesdames et messieurs chers participants, notre vision sur l’épineuse question de l’habitat dans notre pays qui reste pour nous intimement lié à la question du dérèglement climatique. Nous souhaitons mettre à contribution toutes les bonnes volontés et toutes les compétences disponibles pour créer une synergie  vers une politique nouvelle et intégrée de l’habitat au Niger face au changement climatique. 

Vos contributions sont la bienvenue pour enrichir cette lecture du CESOC.

JE VOUS REMERCIE!

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