PROJET DE COMPTE RENDU DE LA JOURNEE DU LUNDI 1ER NOVEMBRE 2021

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Le lundi 1er novembre 2021, se sont déroulés, dans la salle des banquets du Centre International de Conférences MAHATMA GANDHI, les travaux de la huitième journée de la deuxième session ordinaire du CESOC, sous la présidence de Monsieur Malam Ligari Mairou, Président de ladite institution. 

Après la Fatiha, dite par l’honorable Lamido Hamadou Moumouni, le Président a demandé à Monsieur Mano Dodo, rapporteur du bureau du CESOC de procéder à l’appel nominal des Conseillers. Cet appel a permis de relever 65 conseillers présents et 26 conseillers absents dont 13 excusés.

Ensuite, le Président du CESOC a rappelé l’ordre du jour qui porte sur les points suivants :

  1. 1- Examen et adoption des projets de comptes rendus des journées du vendredi 29 et samedi 30 octobre 2021;
  2. 2- Examen et adoption des modifications apportées au chronogramme des travaux;
  3. 3- Communication du Ministère de l’Education Nationale sur le thème : Les réformes au niveau du Ministère de l’Education Nationale : Défis et perspectives.

Abordant le premier point de l’ordre du jour, le Président a invité le Rapporteur à donner lecture successivement des projets de comptes rendus des séances du vendredi 29 et du samedi 30 octobre 2021. Après examen par les Conseillers, lesdits projets ont été adoptés sous réserve de la prise en compte des amendements apportés.

Puis, le Président du CESOC a soumis à la plénière, les modifications apportées à nouveau au chronogramme des travaux de la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2021. Ces modifications ont porté sur l’ajout d’un point à l’ordre du jour « Missions de l’ANEC et le rôle des Conseillers dans le développement de l’économie des Conférences ».

Pour éclairer les Conseillers sur le troisième point inscrit à l’ordre du jour, le CESOC a fait appel au Ministère de l’Education Nationale représenté par le Ministre, le Secrétaire Général ainsi que son staff et à l’Honorable Emir de Matchina de la République Fédérale du Nigeria, Président de l’Association des Chefs Traditionnels Unis d’Afrique (enseignant de formation) , accompagné de l’Adjointe de l’Ambassadeur du Nigeria au Niger.

Prenant la parole, le Président du CESOC a remercié les personnalités présentes pour leur volonté d’accompagner le CESOC. Il a ensuite donné la parole à Monsieur Djibrilla Idrissa, Président de la Commission des Affaires Sociales (CAS), pour décliner les raisons qui ont motivé le CESOC à inscrire ce thème dans l’agenda de la présente session.

Ensuite, la parole a été successivement donnée au Ministre de l’Education Nationale et à l’honorable Emir de Matchina. Leurs interventions se résument comme suit :

  • - Ministre de l’Education nationale

Dans son intervention, le Ministre de l’Education nationale, Dr Rabiou Ousmane a tenu à remercier le CESOC avant de rappeler la place de l’éducation dans le programme de renaissance acte 3 et la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Il a ensuite rappelé les différentes réformes envisagées par le Ministère de l’Education Nationale.

  • - Emir de Matchina

Après les mots de remerciement et d’encouragements, l’Emir Bashir Albishir Bukar a fait des recommandations allant dans le sens de rendre le système éducatif nigérien plus efficace. Il s’agit de :

  1. 1- Améliorer la qualité des enseignants, l’une des conditions pour avoir une éducation de qualité ;
  2. 2- Assurer une éducation gratuite et obligatoire à la jeune fille jusqu’en troisième ;
  3. 3- Créer des écoles d’artisanat et des centres de formation professionnelle à partir de la sixième et au moins trois (3) écoles polytechniques par région.

Après ces différentes interventions, le Président du CESOC du Niger a remis la parole au Ministre de l’Education Nationale, Dr Rabiou Ousman.

Introduisant sa communication, le Ministre a fait un résumé succinct de l’intervention de l’Emir de Matchina avant de donner la parole au Secrétaire général du Ministère de l’Education Nationale, Monsieur Mohamed Zeidane pour sa présentation sur les nouvelles réformes.

Après une introduction, le Secrétaire général du Ministère de l’Education Nationale a présenté les grands axes qui traduisent la politique visée par les nouvelles réformes.  Il s’agit de :

  • - Axe 1 : Accroissement des capacités d’accueil des établissements scolaires ;
  • - Axe 2 : Scolarisation de la jeune fille ;
  • - Axe 3 : Développement du capital humain ;
  • - Axe 4 : Gouvernance du système éducatif national.

En conclusion à cette présentation, le Ministre a déclaré que la mise en œuvre de ces réformes, exige l’implication de tous les acteurs de l’éducation.

Avant de donner la parole aux Conseillers, le Président du CESOC leur a demandé d’être concis et précis dans leurs interventions. Les Conseillers ont enrichi la présentation par des contributions et des questions.

S’agissant des contributions, on note que :

  1. 1- Le CESOC doit jouer un rôle important dans la mise en œuvre de ces reformes à travers la sensibilisation des populations ;
  2. 2- La polyvalence des enseignants doit être envisagée dès la formation initiale ;
  3. 3- La promotion de l’enseignement scientifique doit être sous-tendue par la construction et l’équipement des laboratoires dans les établissements du secondaire ;
  4. 4- L’INDRAP est affaibli par la création de plusieurs Directions Techniques qui se sont vu attribuer ses missions ;
  5. 5- L’enseignement de qualité nécessite non seulement la qualité des enseignants, mais aussi l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ;
  6. 6- Le Ministère, avec l’appui de l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI) peut disposer d’une base des données permettant une gestion efficace des effectifs des élèves ; 
  7. 7- Le grade, l’éthique, la déontologie et les compétences managériales doivent être les premiers critères de nominations des responsables à tous les niveaux ;
  8. 8- La promotion de l’enseignement scientifique ne doit pas porter préjudice à l’enseignement littéraire ;
  9. 9- La dégradation de la qualité de l’enseignement n’est pas imputable seulement aux enseignants contractuels ;
  10. 10- Le Ministère doit tenir bon dans la mise en œuvre de ces réformes, en gardant le dialogue ouvert avec tous les partenaires sociaux en vue de redresser le système scolaire au Niger. 

Les questions se résument comme suit :

  1. 1- Quelles sont les mesures prévues pour maintenir les enfants des nomades dans le système éducatif ?
  2. 2- Est-ce qu’il y a eu une évaluation des écoles expérimentales des années 80 avant de prévoir l’enseignement bilingue dans les nouvelles réformes ?
  3. 3- Quelle est la place des partenaires nationaux dans le financement de l’éducation ?
  4. 4- Est-ce que les produits des écoles professionnelles et techniques sont exploitables sur le marché du travail ?
  5. 5- Est-ce que les nouvelles réformes ont été élaborées sur la base d’une évaluation des différentes réformes antérieures ?
  6. 6- Quelles sont les solutions envisagées pour assurer une éducation de qualité ?
  7. 7- Quels sont les critères retenus pour lancer les 10 premiers internats ?
  8. 8- De quels moyens humains dispose le Ministère de l’Education National pour la mise en œuvre de la reforme curriculaire ?
  9. 9- Quelle est l’efficacité de l’envoi des appelés du service civique national au primaire ?
  10. 10- Quelles sont les mesures prises contre les affectations politiques ?
  11. 11- Quelles sont les mesures prises pour rendre effectif le service civique national ?
  12. 12- Est-ce que le ministère a convié les ingénieurs du génie civile à l’atelier relatif au choix de type de salles de classes alternatives de six millions ?
  • 13- Quelles sont les mesures prévues à l’encontre des réticences au regroupement d’écoles ?
  • 14- Quelles sont les mesures que compte prendre le ministère pour sanctionner les écoles privées qui ne respectent pas les normes environnementales ?
  1. 15- Pourquoi le transfert des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales n’est pas concomitant au le transfert des compétences ?
  2. 16- Est-ce qu’il y a eu rentrée scolaire dans les écoles situées en zone d’insécurité ?
  3. 17- Quelles sont les dispositions prises pour pallier le manque des manuels scolaires et guides pédagogiques ?
  4. 18- Quelle est la place des enseignants expérimentés, admis à la retraite, dans la mise en œuvre de ces réformes ?

Avant de passer la parole aux exposants, le Président du CESOC a demandé aux Conseillers d’être indulgents car ils auront les réponses à certaines de leurs préoccupations, lors des prochaines consultations sur l’école.

Répondant aux préoccupations des conseillers, les présentateurs ont donné les réponses suivantes :

  1. 1- Le Président de la République a fait de la dépolitisation du secteur de l’Education, une préoccupation majeure. Une disposition réglementaire de cadrage est en cours ;
  2. 2- Des inspections des établissements privés sont en cours. Déjà, certains établissements ne respectant pas les normes sont fermés ;
  3. 3- Les textes seront réexaminés pour rattraper les insuffisances constatées dans l’octroi d’autorisation de création des établissements privés ;
  4. 4- Les critères retenus pour identifier les lieux d’implantation des internats des jeunes filles sont : le Taux Brut de Scolarisation des filles, la sécurité, l’existence d’un point d’eau et d’une source d’énergie ;
  5. 5- Le niveau de qualification des enseignants peut être relevé à travers l’enseignement à distance ;
  6. 6- L’enseignement du français et des mathématiques dans les écoles « makaranta » facilitera l’intégration de leurs élèves dans le formel ;
  7. 7- L’évaluation du secondaire a révélé que certains enseignants contractuels sont plus efficaces que certains enseignants titulaires.

Au terme de cette communication, le Président du CESOC a remercié le Ministre et sa délégation, l’honorable Emir de Matchina, le représentant de la coopération mixte nigéro-nigérianne ainsi que l’adjointe de l’ambassadeur du Nigeria au Niger. Il a aussi ajouté que les travaux en commission de cette session permettront aux Conseillers de formuler des recommandations qui seront transmises au Président de la République, Chef de l’Etat et au Président de l’Assemblée nationale.

Avant de suspendre la séance à 14 heures 50 minutes, le Président du CESOC a précisé que le dernier point de l’ordre du jour portant sur la présentation de l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC) sera faite à la reprise par le Directeur Général de ladite agence.

A la reprise à 15 heures 45 minutes, le Président du CESOC a informé la plénière que compte tenu de l’indisponibilité de Directeur Général de l’ANEC, la présentation prévue est reportée à une date ultérieure.  

Avant de lever la séance à 15 heures 50 minutes, le Président a rappelé que la prochaine séance plénière aura lieu le mardi 2 octobre 2021, à partir de 10 heures.

Le Rapporteur
M.Abou Dadami Elhadji Bako

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